LES LIMITES
Les seules limites qui se montrent bénéfiques sont celles qui honorent et respectent l’accord et l’authenticité avec moi-même. Je dois parfois les transgresser pour les connaître et en prendre conscience, puis elles deviennent de plus en plus tangibles. L’intuition, le ressenti, premier et primordial, est ce qui instaure ma limite fondamentale.
Ces limites me structurent, quand je suis à l’écoute de mon amour pour moi. Et cela se matérialise déjà et même en priorité, dans des petites actions et prises de décisions au quotidien. Les choix bons pour moi et en accord avec moi que je fais au quotidien suivent mes limites, c’est-à-dire en réalité, mon ressenti premier.
Exemple pratique : une amie m’appelle pour aller boire un verre, je suis posée tranquille chez moi, ça va me faire bouger, j’accepte, car la proposition est en accord avec ce que j’ai envie sur le moment. Je sors boire un verre avec cette amie, et au bout d’un temps, j’ai envie de rentrer.
2 solutions :
1- je me dis que je ne suis arrivée « que » depuis 1h30, ça ne fait quand même pas beaucoup, si je m’en vais maintenant, elle risque de croire que je m’ennuis avec elle, ou de mal le prendre pour diverses raisons. J’ai envie de rentrer, mais de peur de la mettre mal à l’aise ou de la vexer, je reste.
=> Ici, j’ai écouté mon mental, qui m’a suggéré un tas de suppositions, aucunement fondées, mais je choisis de donner plus d’importance à cela qu’à mon propre besoin. Je ne respecte pas ma limite pour être au mieux en accord avec moi-même.
2- J’ai passé un bon moment, on a bien discuté, rigolé, ça m’a fait plaisir de la voir et maintenant, j’ai envie de rentrer. Je lui dis que ça m’a fait plaisir de la voir, que je suis contente d’avoir passé ce bon moment. Je lui ai exprimé mon ressenti, je me sens bien, et je peux lui dire simplement que maintenant j’ai envie de bouger.
=> Mes actions n’ont laissé place à aucune supposition du mental, car j’ai directement exprimé ce que je ressentais en accord avec moi-même.
Ca paraît tout bête, voir anodin, mais réfléchissez à combien de fois vous avez transgressé vos limites et donc fait des choses que vous n’aviez plus/ou pas envie de faire.
Vous pouvez mettre cela en place dès maintenant dans votre quotidien, en vous écoutant profondément, et vous demandant si le choix que vous faites est basé sur une prévision éventuelle du futur, une supposition, une peur de…, ou bien sur ce que vous ressentez et désirez simplement là, maintenant.
La limite que je me fixe peut être le choix conséquent à deux possibilités :
– soit je m’écoute profondément, et je choisis d’être, sans velléité aucune, en accord avec moi-même. Je suis donc « dans le cœur » et je vis au présent.
– Soit je suis mon mental qui suppose des possibilités déterminées par mes peurs, mes croyances, mon besoin de contrôle etc. Et alors je reste « dans ma tête », en faisant passer mes ressentis et désirs au plan secondaire par rapport aux éventualités (toujours plus sombres) du mental.
La recherche de cet équilibre est principalement pratique, comme je viens d’en donner l’exemple. L’aboutissement de cette pratique, est que d’écouter son cœur devienne alors la priorité qui s’installe naturellement, et le mental suis alors le ressenti, afin de le concrétiser (équilibre Yin/Yang, mental au service du cœur). Le mental sert alors le présent, le moment présent, et la place des suppositions limitantes s’amoindrit progressivement jusqu’à ce qu’elles deviennent de plus en plus rares.
Les limites : savoir dire NON.
Respecter ses limites, c’est aussi s’incarner. Car c’est faire le choix puissant de ce qui est en accord avec moi-même au moment présent. C’est incarner totalement mon être, l’honorer.
Pour autant, le travail d’expérimentation est enrichissant. C’est en approchant ma main au plus proche du feu que je vais sentir que ça brule et que je connaîtrai la distance adéquate pour ne pas me brûler la prochaine fois. Mon ressenti me dit tout de suite « ça brule ! », j’ai alors directement le réflexe de rapidement retirer ma main. En appréhendant, avec respect de moi-même, cette idée de limite, je peux trouver la juste mienne, dans les divers contextes de ma vie.
C’est une nourriture pour ma confiance en moi. Car si j’ai expérimenté, et que je sais que je suis capable d’écouter ce qui est bon pour moi sur le moment et de le mettre en acte, alors je peux me faire confiance en toute circonstance pour assurer ce respect de moi-même.
Il s’agit aussi d’une approche d’expression. D’où la valeur d’incarnation dont je parlais plus haut. J’incarne ce que je suis et ce que je ressens, alors je le mets en verbe, et en acte. J’exprime sur le moment, comme un flow qui s’écoule naturellement, sans barrages et blocages mis par le mental.
Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Allège-toi.